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14/08/2013

David Lodge : Les quatre vérités

david lodgeDavid Lodge, né en 1935 à Brockley dans le sud de Londres, est un universitaire spécialiste de littérature et un écrivain britannique. En 1987, il abandonne l'université, avec le titre de Professeur honoraire, afin de se consacrer entièrement à l'écriture, mais aussi en raison d'un problème d'audition et des conséquences de la politique de Margaret Thatcher. Son court roman  Les quatre vérités est paru en 2000.

Adrian, considéré autrefois comme un romancier prometteur s'est retiré du monde et n'écrit plus depuis qu'il a quitté Londres et vit à la campagne près de Gatwick avec sa femme Eleanor. Sam qui poursuit une brillante carrière de scénariste se prépare à partir pour Hollywood en vue d’un projet qui doit lui rapporter gros. Quand ils étaient plus jeunes et à l’université, ces trois-là formaient un trio très uni. Lorsque Fanny Tarrant, une jeune journaliste qui s'est fait une spécialité des portraits au vitriol, éreinte Sam dans un article pour un journal du dimanche, celui-ci envisage de se venger d’elle par le biais d’Adrian, au nom de leur vieille amitié. Mais le plan va s’avérer moins efficace que prévu, ouvrant une boite de Pandore libérant des choses tues.

Dès les premières pages le lecteur est frappé par l’impression très nette de lire une pièce de théâtre, genre « Au théâtre ce soir ». Huis-clos et dialogues vifs. La postface révèle le bienfondé de l’impression puisque David Lodge explique l’origine du bouquin, il s’agit de l’adaptation d’une de ses pièces éponyme, pour en faire une novella, c'est-à-dire un livre court ou une longue nouvelle. 

Si le roman n’est pas long, il est aussi bien léger, dans tous les sens du terme. Sous un aspect humoristique, on connait David Lodge, il aborde le rôle des critiques et des médias sur une carrière, le travail de l’écrivain et la part du réel le concernant lui ou ses proches, qu’il met dans ses écrits. Certes, il est plaisant à lire, souriant, non exempt de fond, mais bien trop dilué pour être vraiment intéressant.   

David Lodge n’est pas ici à son meilleur, mais l’été, à une terrasse ombragée sous les platanes, un verre de rosé à portée de main, ce vous sera une compagnie de quelques heures qui en vaut bien d’autres…

 

« - Nous ne partons plus en vacances, vous savez, le nombre de choses dont on s’aperçoit qu’on peut se passer, pour peu qu’on essaie. Les vacances à l’étranger. La nouvelle voiture. Les nouveaux vêtements. La résidence secondaire. Gagner de l’argent et le dépenser. Ce n’est pas une vie, en réalité, conclut Adrian. – Vous avez renoncé à tout ça quand vous avez cessé d’écrire des romans ? – Oui, ça s’appelle « rétrograder ». J’ai lu un article là-dessus. »

 

david lodgeDavid Lodge  Les quatre vérités  Rivages

Traduit de l’anglais par Suzanne V. Mayoux

 

 

17:45 Publié dans Etrangers | Tags : david lodge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |